Gilet Catherine

Quand on se fait ses vêtements, il y a des fois (j’espère le plus souvent), où tout se passe bien. Le tissu colle bien au patron, c’est bien coupé et ça nous va bien, la laine est douce comme il faut, la difficulté et juste là pour ne pas s’ennuyer…

Il y a d’autres fois où le projet fini n’est pas, mais alors pas du tout, à la hauteur de nos espérances!

Ça arrive, rien de dramatique…

Modèle Phildar, catalogue n°125 – Phil Diamant, Phildar

 

Le problème, c’est que la frustration est proportionnelle au temps passé dessus.

La couture, ça va, un projet raté, c’est 2-3 après-midi pour rien. Mais un tricot raté, c’est des mois et des mois (oui, oui, de mi-janvier à mi-février, c’est trèèèèèès long) à enchaîner les mailles, tricoter, et détricoter les erreurs, et surtout, fantasmer ce beau-gilet-qui-monte-vite-dans-cette-couleur-sublime-oh!-et-cette-douceur-aussi….

J’ai peut être perdu mon sens de la mesure, mais ma déception est grande.

Alors, je vous explique, tout a commencé avec ce modèle:

J’avoue que je me demande encore ce qui m’a vraiment plu. Bon, j’adore la couleur. Et puis il y avait ce pull qui me plaisait vraiment, mais trop cher en laine et vraiment très difficile.  Après, j’avais envie d’un gilet et d’un projet archi-simple qui monte vite. On était plutôt bien, mais on voit quand même que le modèle à l’air un peu large, et puis… ça brille. Et moi, le ki-brille, j’suis pas fan.

Vous voulez voir porté?

Ben oui, il n’a pas de forme. Il est juste large, juste… là.

Pourtant, j’ai bien tout vérifié, la taille tricoté est la mienne, mon échantillon était bon, les dimensions sont correctes. Pas d’erreurs de ma part, ni du patron, je crois. Il est comme ça, c’est tout. L’erreur vient du choix que j’ai fait à la base. Et personne n’y peut plus rien!

Oh, n’allait pas croire, finalement je le porte beaucoup ce gilet (et même que je l’aime un peu). La seule vraie réussite, c’est lui, il est nickel: le jersey, les coutures, l’encolure et les pattes de boutonnages, tout est très bien monté. Et j’en suis très contente. Du coup, j’ai quand même un gilet douillet et bien chaud. Il brille, soit, mais comme il est devenu mon gilet-doudou-cocooning-de-la-maison, ben ça me va plutôt bien.

Je voulais un gilet pour tous les jours, un modèle passe partout, dans une couleur qui me va bien. En fait, on y est presque! Et comme maintenant, je travaille à la maison, ben c’est parfait!! Comme dirait ma mère, je me suis tricoté une « gaille » ;)